Les règles transgressées dans le
travail de LUNa sont de l’ordre de l’objectif photographique et des codes de
la figuration : elle se met en scène furtivement dans d’anodins lieux
publics certes identifiables, mais où elle se confond, un peu à la manière des
peintres flamands du XVIIème siècle qui glissent à leur insu une figure dans
l’ombre, bien trop absorbés dans le « découpage » de leur
composition. LUNa pratique aussi le « détail », la découpe arbitraire
d’un morceau de réalité quotidienne, retenu pour son insignifiance.
Créant ainsi des décalages dans
le déroulé des choses, qui sont des sources d’incertitude et de perturbations
comme voie possible de compréhension du
monde.
Par limite, entendons non
seulement « limite » entre les genres artistiques comme
photographie/cinéma/théâtre/peinture mais aussi entre l’art et le quotidien,
entre fiction et réalité. Quels sont les enjeux de telles démarches ?