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L’espace, comme lieu des interactions et territoire des possibles est un élément essentiel du travail, notamment vidéo, de Luna.
Elle choisit donc des lieux, signifiants : un grand escalier, à Moscou, un aéroport, le décor somptueux d’un restaurant parisien...
Le projet de vidéo « Le sourire de J.», par exemple, prend corps dans la ville contemporaine : il en est à la fois la captation, ancrée dans sa réalité et son histoire, la projection, comme lieu des possibles, l’émanation fictionnelle, comme topos engendrant une narration, des rencontres et une « histoire » possibles. Luna a choisi ici la Cour Carrée du Louvre, et les arcades du palais Royal, pour leur dimension à la fois historique et présente, pour l’espace clos, en retrait, propice à la méditation qu’elles constituent, possiblement métaphore d’un espace mental. Car si son travail de recherche s’enracine dans une exploration des mécanismes qui interagissent au sein d’espaces urbains et architecturaux, évoquant leurs fonctions sociales, culturelles et historiques, la plongée au coeur d’un topos plus ou moins exogène peut faire émerger, de manière plus ou moins déterminée, une réalité, et un processus fictionnel, inédits. Ainsi fait-elle inscrire des attitudes et gestes dans l’espace public, le jeu des apparences dans les espaces réels qui se répètent à l’infini dans le quotidien de la métropole rendent visibles cette duplicité. Nous participons, partageons, circulons sur les mêmes zones urbaines qui conditionnent nos comportements, nos rapports aux territoires quotidiens et les apparences se jouent dans ce miroir du réel et du double. (dossier de presse - Marie de Paris - 2012)
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